Interview Amélie Divil

1/ Si vous deviez donner 3 adjectifs pour vous décrire lesquels ça serait ?

- Enthousiaste

- Rêveuse

- Tempérée

2/ Quelles sont vos autres passions ? Qui êtes-vous en dehors de votre statut d’auteure ?

J’adore faire de la photo ( mais de manière tout à fait amateur), dessiner, lire ( quelle originalité ^^). Et bien entendu, l’Écosse est le pays qui me passionne tout particulièrement. Sinon, j’ai fait des études agricoles spécialisées dans l’élevage du cheval de compétition (mon autre grande passion). Est-ce que la bière entre dans les passions ? :p . Je suis également maman d’une grande fille de 13 ans.

3/ Depuis quand écrivez-vous et à ce jour combien de roman avez-vous publié ?

J’ai dans mes cartons, quelques histoires griffonnées pendant mon adolescence, mais j’écris plus véritablement depuis 2019, et publié 6 romans.

4/ Quelle définition donnez-vous au mot, métier « écrivain » ?

Personne qui permet de voyager sans passeport ni avions, et de rêver sans changer de vie.

5/ À partir de quand vous êtes-vous sentie auteure ?

Mmmh, la légitimité n’est vraiment pas facile à accepter. Je crois que c’est venu au 4e roman, celui qui m’a permis de me rendre compte qu’un véritable lectorat me suivait assidûment. Mais en vérité, on se remet en question à chaque nouvelle sortie.

6/ Quand on vous demande ce que vous faites dans la vie, qu’est-ce que vous répondez ? Est-ce que vous vous considérez comme auteure ? Et si oui êtes-vous fière de vous considérer comme telle ?

En général, je n’en parle pas, car mes interlocuteurs se sentent souvent « obligés » de s’intéresser, de poser des questions, voire de me lire alors que ce n’est absolument pas leur genre de prédilection. Ça me met mal à l’aise la plupart du temps. Je ne le dis que si la conversation s’y prête. Mais sinon oui, je suis fière ! Quand on me dit que j’ai fait rêver, que j’ai donné envie de visiter l’Écosse, quand ma lectrice « tombe amoureuse » de mes personnages, je me dis : waouh ! Je sais procurer des émotions, c’est juste génial !

7/ Quel a été le déclencheur pour vous lancer dans le monde de l’auto-édition ? Pourquoi ce choix ?

Oh ! alors ça a toujours été très clair pour moi ! Le choix de la liberté était une évidence. Je suis une touche à tout, et l’auto-édition ne me faisait absolument pas peur. Et puis, il y a la fierté de porter son projet de bout en bout ! Pour les choix plus pragmatiques, on ne va pas se mentir : il n’y a pas de pression, on est mieux rémunéré et on prend toutes les décisions. C’est plus risqué aussi, on n’est pas entouré d’une équipe spécialisée dans le monde éditorial. On tâtonne, on doute, mais c’est grisant aussi.

8/ Vivez-vous de l’auto-édition ? Si non, aimeriez-vous pouvoir le faire ?

Non ! Mais je suis assez fière de mes résultats tout de même ! Il y a des mois où ça serait possible, d’autres non. En vivre, ça serait formidable, mais je me connais, j’aime la stabilité et le monde de l’écriture est vraiment trop aléatoire. Un jour vous avez un mois d’enfer, le mois suivant vous touchez trois fois moins. Il faudrait sortir un livre tous les 4 mois et ça deviendrait plus une obligation qu’une passion. Et puis, j’aurais trop peur de ne plus être connectée à la vraie vie et de rester coincée dans mon monde imaginaire. Pour le moment, j’ai trouvé un équilibre entre mes deux activités qui me convient parfaitement. C’est un bon complément d’activité.

9/ Des projets d’écriture en tête ?

Oui ! Une duologie va voir le jour l’année prochaine ( et si jamais ça se goupille bien, le premier tome avant Noël, mais pas de certitude) . Elle est quasiment terminée ! Ensuite, j’aimerais écrire une petite romance fantastique de Noël, mais je crois que ce ne sera pas encore pour cette année.

10/ Dans quelles ambiances préférez-vous écrire (lieu, musique, boisson, jour ou nuit ?) ? Avez-vous des habitudes ou rituels lorsque vous écrivez ?

Pas spécialement d’habitudes, j’écris surtout dès que je peux (pauses, en soirée, le week-end…à table, dans mon lit, sur le canapé…). Bien souvent du thé m’accompagne, mais parfois un whisky le week-end. J’aime m’ambiancer avec de la musique, mais je peux tout à fait écrire sans. Oh si ! J’adore à l’automne et en hiver, mettre sur ma télé des ambiances du genre bruits d’orage, pluie battante, ou vent avec une image d’intérieur cosy style bibliothèque ancienne, avec feu de cheminée. On voit la pluie contre les vitres, les éclaires… j’adore !

11/ Est-ce que vous vous organisez pour écrire ? Si oui comment ? (plan, cahiers,...)

Je n’y arrive pas. J’ai essayé, mais impossible ! C’est étrange d’ailleurs, car je suis quelqu’un d’organisé dans la vie, mais pas pour l’écriture. J’ai une idée générale, des scènes que je veux absolument écrire, une fin, des envies… et je brode quelque chose avec tout ça. Jusqu’ici, ça a toujours fonctionné. J’ai tout de même des carnets que je remplis au fur et à mesure. Je fais le point sur l’avancé du récit et les questionnements que j'ai soulevés, pour ne pas oublier d’y répondre.

12/ Qu’est-ce qui provoque votre imagination pour écrire ?

La musique m’inspire souvent des scènes, mes rêves aussi. Mais également des moments de vie, des gens que je croise. Souvent, quand je fais du ménage ou que je cuisine, des idées affluent.

13/ Y a-t-il un livre ou personnage que vous avez préféré écrire ?

Peut-être mes personnages du Cerf Blessé d’Écosse. C’est assez électrique entre eux tous, et j’ai aimé les faire se détester puis se rapprocher.

14/ Un.e ou des auteur.e.s auto-édité.e.s à nous conseiller ?

Oh oui ! Melanie Guertau, Mouna Bouslouk, Chrys Tine, Kris Enola, Tiffany Duverger, Anne Longbridges, Jean-Christophe Stas, Anna Briac, Juliette Saint-Pierre… j’en ai des tonnes !

15/ Auriez-vous un conseil pour ceux qui désireraient se lancer dans l’écriture et plus particulièrement dans l’auto-édition ?

D’aller au bout ! C’est bon de sortir de sa zone de confort, de se confronter à soi-même. C’est une sacrée expérience dont on ne peut qu’être fier ! Je vous assure que de tenir dans ses mains son livre pour la toute première fois, ça vaut presque une naissance !

16/ Petite question… vous dites auteure ou autrice ?

Moi je dis tout ! Mais je crois que j’ai retenu Auteure dans ma biographie.

17/ Qu’est-ce que vous pensez de l’écritures à plusieurs mains après l’avoir expérimenté ?

C’est intéressant, car on se confronte à nos propres façons de réagir et à la vision de l’autre au sujet de l’intrigue et de son évolution. C’est un travail d’échanges et de compromis. J’ai eu quelques propositions d’écriture à quatre mains, je ne reste pas fermée à l’idée de recommencer l’aventure.