1/ Si vous deviez donner 3 adjectifs pour vous décrire lesquels ça serait ?
Persévérante, déterminée, optimiste.
2/ Quelles sont vos autres passions ? Qui êtes-vous en dehors de votre statut d’auteure ?
La musique. Cela fait bientôt quinze ans que je suis accordéoniste, entre autres instruments. Mais je suis surtout étudiante et partiellement salariée le week-end.
3/ Depuis quand écrivez-vous et à ce jour combien de roman avez-vous publié ?
J’écris depuis le CP. J’ai écrit près de 22 romans, et 9 sont publiés (j’ai actuellement 22 ans)
4/ Quelle définition donnez-vous au mot, métier « écrivain » ?
Comme n’importe quel métier, on peut désigner une profession comme telle que dès que les revenus sont suffisants pour en vivre. Ce n’est malheureusement pas mon cas.
5/ A partir de quand vous êtes-vous sentie auteure ?
Je pense que je ne le réalise pas encore. J’ai déjà eu l’opportunité de passer dans deux articles de journaux après des interviews, et j’ai failli faire une séance de dédicaces avant le COVID, malheureusement… mes plans ont été chamboulés, et puisque je travaille les week-ends, je ne peux pas me permettre de participer à des salons. Cette distance m’empêche d’avoir le rapport idéal que j’aimerais avoir avec l’écriture, l’édition, et la proximité avec les lecteurs.
6/ Quand on vous demande ce que vous faites dans la vie, qu’est-ce que vous répondez ? Est-ce que vous vous considérez comme auteure ? Et si oui êtes-vous fière de vous considérer comme telle ?
Oh, ma réponse première est de dire que je suis étudiante (pour le moment du moins), mais lorsque les gens grattent un peu, je me confie sur mes écrits. En revanche, puisque les auteurs ont tendance à ne pas être très bien reçus quand ils sont encore sur le banc de l’école, je n’ai pas pour habitude de vendre ma passion directement. Quoi qu’il en soit, je suis fière de ce que j’ai déjà fait, c’est sûr. J’ai parcouru un long chemin, et je sais qu’un bel avenir livresque m’attend.
7/ Quel a été le déclencheur pour vous lancer dans le monde de l’auto-édition ? Pourquoi ce choix ?
A 17 ans, j’ai commencé l’auto-édition, parce que j’étais suivie par 32 000 personnes sur les réseaux sociaux, et parce que mes romans atteignaient presque les 100 000 lectures sur Wattpad. De plus, les maisons d’édition n’acceptent en général pas les mineurs à cause de la lourde paperasse que ça entraîne. Alors, l’accumulation de toutes ces choses m’a convaincue de me lancer moi-même. « Nous ne sommes jamais mieux servis que par nous-mêmes », n’est-ce pas ? Il ne faut pas attendre le destin, il faut le déclencher.
8/ Vivez-vous de l’auto-édition ? Si non, aimeriez-vous pouvoir le faire ?
Non. En toute honnêteté, je suis revenue dans le monde de l’auto-édition uniquement en janvier 2023, et avec un quatre mains. Déjà, cela implique que les revenus sont divisés par deux. A partir de mars, je vais recommencer à publier les romans qui étaient auparavant en auto-édition. En tout cas, je ne gagne même pas 1/10 d’un salaire. Du moins, ce n’était pas le cas à 17 ans. Aujourd’hui, avec une communauté plus grande et des lecteurs « fidèles » à chaque sortie, j’espère parvenir à arrondir mes fins de mois d’ici quelques temps.
9/ Des projets d’écriture en tête ?
Pour l’instant, je me focalise sur le travail éditorial des trois romans que je veux remettre en ligne : la duologie « Lilou Walls », et « Péproméno ». En revanche, cet été je vais m’atteler au tome 2 de « Clair-Obscur », le fameux travail à quatre mains. Le premier tome a déjà conquis énormément de lecteurs. Ensuite, j’ai tous les autres romans écrits qui mangent la poussière dans les dossiers de mon ordinateur. Je commencerai par leur faire peau neuve, et seulement par la suite, je rédigerai de nouvelles choses.
10/ Dans quelles ambiances préférez-vous écrire (lieu, musique, boisson, jour ou nuit ?) ? Avez-vous des habitudes ou rituels lorsque vous écrivez ?
Alors… cela fait très longtemps que je n’ai pas écrit de nouveau projet. Je suis plutôt focalisée sur des réécritures ou des corrections. En revanche, je me souviens avoir besoin de musiques ayant des liens avec mes scènes, et j’avoue avoir une préférence pour l’écriture nocturne.
11/ Est-ce que vous vous organisez pour écrire ? Si oui comment ? (plan, cahiers,...)
Hélas, non. Je ne suis pas une « autrice architecte », mais une « autrice jardinière ». J’écris selon l’inspiration : aucune fiche, aucun cahier. Je n’ai pas de plan précis, et quand je commence à écrire, je n’ai aucune idée de la fin du roman avant de l’avoir rédigée. Pour dire, ce n’est qu’après avoir posé le dernier mot d’un récit que j’en trouve son titre !
12/ Qu’est-ce qui provoque votre imagination pour écrire ?
Tout et n’importe quoi. Cela peut partir d’un mot entendu, d’un contexte politique, d’un son, d’un bruit, d’un animal croisé ou d’une affiche aperçue. Une excursion en forêt, une balade avec mon chien, une dispute, une mauvaise rencontre au travail… Vraiment tout et n’importe quoi provoque des idées.
13/ Y a-t-il un livre ou personnage que vous avez préféré écrire ?
Hum… C’est délicat comme question, j’ai aimé tous les univers que j’ai créés. Je pense que je dirais « La sorcière des Tyvons ». Le roman n’est encore paru nulle part, personne n’a eu l’occasion de le lire (je pense, ou alors peut-être que j’avais déposé les premiers chapitres sur Wattpad à l’époque). L’écriture s’est terminée avec le début du premier confinement, mais j’ai vraiment hâte de la reprendre. C’est un roman dans lequel j’ai pris le temps de m’appliquer suffisamment pour remarquer mon évolution de plume. C’était gratifiant, et c’est d’ailleurs le prochain que j’attaque après mes sorties auto-éditées, et l’écriture du tome 2 en quatre mains cet été.
14/ Un.e ou des auteur.e.s auto-édité.e.s à nous conseiller ?
J’ai vraiment eu un coup de cœur pour les plumes de Sandra Kiss et de Eulalie Lombard. Ensuite, je sais que je conseille mon amie Alice Baskerville.
15/ Auriez-vous un conseil pour ceux qui désireraient se lancer dans l’écriture et plus particulièrement dans l’auto-édition ?
Ne pas écouter les autres, pas même les amis ou la famille. Il faut vous écouter vous-mêmes. Vous seuls connaissez vos limites, alors ne laissez personnes prétendre vous connaître mieux que vous-mêmes. Croyez simplement en vous et en vos rêves, persévérez, tombez (il n’y a aucun succès sans échec), et relevez-vous toujours plus forts.
16/ Petite question… vous dites auteure ou autrice ?
Autrice sans hésiter. « Auteure » me fait grincer des dents !
17/ Qu’est-ce que tu penses de l’écriture à plusieurs mains après l’avoir expérimentée ?
C'est une expérience enrichissante, mais je préfère malgré tout écrire seule. Je peux choisir le déroulé de l'histoire jusqu'à la moindre virgule, et c'est plus grisant. 🙂
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